Histoire

Histoire de Flagy

Flagy a été habité dès la préhistoire : l’homme de Néanderthal a chassé sur son territoire et les outils moustériens, les haches et les poteries néolithiques, les fibules, les monnaies gauloises trouvées sur différents sites témoignent d’une occupation permanente.

C’est à l’époque gallo-romaine que Flagy doit son nom : Flaviacum, la villa de
Flavius. Cette « villa »est une agglomération de plusieurs hectares, dont on trouve des vestiges jusqu’au Vème siècle, avant les grandes invasions barbares qui ont ravagé la Gaule.

A l’ère mérovingienne, Flaviacum devient Flagiaco. En 1177, le Roi Louis VII, dit le jeune, décide de bâtir une ville neuve et demande à Hugues de Marolles, dit le Noir de lui céder les terres de Flagiaco. Flagy est en effet construit sur le modèle des villes neuves avec des rues parallèles descendant jusqu’à la rivière, elle-même détournée de son cours pour alimenter trois moulins, abreuver les animaux, arroser les jardins et laver le linge. Les rues sont dotées chacune d’un puits. Il existait une halle car une foire à bestiaux avait lieu chaque année à la pentecôte. Cette halle n’a pas survécu à la guerre de Cent ans et les fortifications, murs et tourelles ont été détruites au XIXème
siècle. Les seuls témoins de cette époque sont l’Eglise, le Moulin, et les caves
médiévales dont deux peuvent être visitées. L’Eglise, mi-romane, mi-gothique a été construite entre 1180 et 1225, comme la ville elle-même, et elle était de vaste proportions. Il ne reste plus qu’un pan du clocher et le partie avant de l’édifice a été supprimée en 1806, mais elle abrite un mobilier intéressant, des statues des XVème et XVIIème siècles, et une série de grandes toiles du XVIIème siècles, d’influences italienne.

Flagy était donc une châtellenie royale et prévôté, et Louis VII lui accorde le privilège de la coutume de Lorris, c’est-à-dire qu’elle était une ville libre, la taille, corvée, etc…étaient réduites ; les revenues de la ville étaient partagés entre le roi et le seigneur de Bellefontaine, et les revenus du prieuré-cure revenaient à l’abbaye de St Germain des Prés. Le château a toujours été occupé par de grandes familles : Gilles de Flagy était très apprécié à la cour de St Louis et Blanche de Castille lui confiait des missions diplomatiques. Au XVIIIème siècle, Nicolas de Frémont était le neveu d’un collaborateur de Colbert.

La guerre de Cent ans et aussi la Peste Noire ont ruiné le Gâtinais et la prospérité de Flagy. A peine remis sur pieds, avec la fin d’un XVème siècle et la moitié du XVIème siècle assez paisibles, les guerres de Religions vont de nouveau transformer le Gâtinais en champ de bataille et la destruction du clocher de l’Eglise et d’une partie des murailles de la ville datent de cette époque.

Le XVIIème siècle est une période sereine mais la fin du règne de Louis XIV est marquée par de terribles intempéries qui avec l’anéantissement des récoltes provoquent des famines dramatiques ; Flagy connaîtra de nombreux décès. La Révolution de 1789 sera vécue sans grands drames, la région s’abstenant de tout extrémisme. Toutefois la levée en masse des citoyens, ancêtre du service militaire, cause quelques remous. La bataille de Montereau en 1814 a laissé un souvenir : un boulet dans le mur d’une maison.

Au XIXème siècle, Flagy n’était plus qu’un village comme les autres, qui comptait trois auberges, un forgeron, deux charrons, un tailleur d’habits, un marchand d’étoffes, deux menuisiers, deux sabotiers, un cordonnier, boulanger, épicier, boucher etc… Le nombre de ses habitants avait toutefois diminué depuis la Révolution, 450 environ au lieu de 680 en 1789. Flagy compte actuellement 660 habitants.

Le XXème siècle

Au début du siècle du siècle dernier à Flagy, histoire-de-flagy
les terres étaient morcelées et quasiment
chaque famille vivait sur sa petite exploitation image1
agricole. Quand les plus anciens interrogent
leurs souvenirs, ils y dénombrent une histoire-de-flagy
quinzaine de fermes au milieu du siècle où
l’on travaillait en famille mais aussi avec histoire-de-flagy
beaucoup de salariés agricoles. Un
recensement de 62 chevaux et 30 voitures
attelées fut effectué dans les années 1920
mais, les 4 premiers véhicules à moteur au village furent déclarés en 1912. Nous avons même découvert en mairie un recensement sur les poules en 1941 : 515 volatiles !
A cette même époque on pouvant compter une vingtaine d’artisans et commerçants (boulanger, boucher, cafetier, charcutier, cidrier, coiffeur, épicier, forgeron, horloger, marchand de vin, mécanicien auto, menuisier, peintre, sabotier), Flagy pouvait vivre en autarcie.
Mais le mouvement général d’exode rural n’épargnait pas notre village, même si
l’arrivée de nouveaux équipements tendait à la freiner. L’électricité dans les années 20 (le moulin permettait même d’éclairer quelques familles jusqu’en 1952), l’eau tirée au puits dont disposait chaque rue, parvenait dans nos maisons au robinet dans les années 60 ; le téléphone d’abord rare (une cabine publique
était tenue par une habitante de la maison) se généralisait.

Les années 70 virent l’invasion en force de l’électroménager entre autres la machine à laver qui rendit obsolètes tous les lavoirs, puis l’apparition de l’assainissement collectif en 1983.Le mouvement inverse se fit jour dans les
années 60, où la vogue des résidences secondaires amenait à Flagy les « parisiens » qui ensuite s’y fixaient pour leur retraite. Une tendance plus récente et économiquement plus dynamique due au développement des
moyens de communication (alors qu’une ligne de chemin de fer à voie unique « Montereau-Egreville » sur laquelle circulait la célèbre «Micheline » avait desservi Flagy jusqu’en 1959), conduisit à l’installation de jeunes ménages et à l’arrivée d’enfants, dans ce qu’il faut considérer comme la grande banlieue de la capitale, d’où la création de nouvelles zones habitées au pourtour de l’ancien village. Les recensements successifs nous livrent les chiffres suivant qui corroborent ces flux et reflux :

  • En 1900 : 345 habitants
  • En 1920 : 290 habitants
  • En 1936 : 269 habitants
  • En 1946 : 341 habitants
  • En 1962 : 360 habitants
  • En 1982 : 374 habitants
  • En 1999 : 534 habitants
  • En 2011 : 641 habitants